Une histoire de familles
De 1815 à 2006
Ecrite en deux siècles par trois familles de propriétaires, l’histoire de Montrose est dépositaire de leur esprit. Elle est marquée par leur quête d’excellence et des millésimes de légende. Pionniers en Médoc, bâtisseurs
visionnaires, gestionnaires avisés, ils ont su travailler et valoriser ce terroir unique. La propriété leur doit le socle sur lequel Montrose assoit aujourd’hui son image et sa place unique dans l’univers des vins d’exception.
THÉODORE DUMOULIN
LE PIONNIER
A la mort de son père, Etienne Théodore Dumoulin découvre cette lande oubliée de tous, cédée par Nicolas Alexandre de Ségur et sa famille. Il a l’intuition immédiate qu’en ce lieu la vigne peut pousser et produire de grands vins. Commence alors la véritable histoire de Montrose écrite par ce « défricheur de lande ». En 1815, il plante le vignoble et construit les bâtiments nécessaires à l’exploitation et la vinification.
1855 signe la naissance d’un Grand Cru, par le classement officiel de Château Montrose, une consécration d’autant plus spectaculaire qu’elle met à l’honneur un vignoble de seulement 40 ans.
Fort de cette belle réussite, Etienne Théodore Dumoulin n’aura eu de cesse d’agrandir son vignoble. Quand il disparait en 1861, il laisse à ses héritiers un domaine de 95 hectares, surface actuelle du vignoble.
MATHIEU DOLLFUS
LE BÂTISSEUR
En 1866, cet industriel alsacien reprend les rênes de Montrose dont il entreprend la réorganisation administrative. Il construit et réaménage les bâtiments, modernise les installations et fait évoluer les méthodes de vinification et de culture. De la vigne au chai, il apporte à Montrose ce que techniquement l’on peut, à cette époque, faire de mieux.
Précurseur, il l’est également en matière de ressources humaines. Il crée pour son personnel des conditions de travail et de vie idéales, uniques et généreuses : logement sur la propriété, prise en charge des frais médicaux, partage des bénéfices.
Dessinant le « village de Montrose » avec ses places et ses rues, son influence est prépondérante dans la vie de Montrose. Cet entrepreneur visionnaire parvient notamment à enrayer le fléau du phylloxéra par la mise en place d’une éolienne qui pompe l’eau souterraine et inonde les terres. Il sauve ainsi le vignoble de Montrose. Cette éolienne, conservée par les générations successives de propriétaires, figure aujourd’hui parmi les symboles de Montrose.
JEAN-LOUIS CHARMOLÜE
LE GESTIONNAIRE
Dans la lignée du bâtisseur Mathieu Dollfus décédé en 1886, la famille Charmolüe va, de 1896 à 2006, guider la propriété sur la voie de la stabilité et de l’excellence.
Durant plus d’un siècle, sous l’impulsion de ces « gestionnaires », Montrose va bâtir sa réputation. Avec sérieux et régularité, la propriété signe des millésimes de légende, restant à son meilleur niveau y compris dans les années difficiles.
Malgré une sévère crise économique et deux conflits mondiaux, Château Montrose demeure dans le patrimoine familial des Charmolüe. A partir de 1960, Jean-Louis Charmolüe replante le vignoble et modernise les installations, confortant la position de Montrose au rang des plus Grands Crus Classés du Médoc.